Nos luttes ne sont pas des deserts antispecistes

27 giu 2023 · 35 min. 13 sec.
Nos luttes ne sont pas des deserts antispecistes
Descrizione

Le 27 mai dernier, au squat La Trotteuse à Pantin, pour que : « Nos luttes ne soient pas des déserts antispécistes », des personnes du 93, actives dans l’antiracisme,...

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Le 27 mai dernier, au squat La Trotteuse à Pantin, pour que : « Nos luttes ne soient pas des déserts antispécistes », des personnes du 93, actives dans l’antiracisme, le féminisme et l’écologie, ont lancé un nouveau collectif antispéciste visant à la convergence des luttes.

Le spécisme est aussi une oppression systémique, en l’occurence une discrimination sur l’espèce qui autorise l’exploitation des autres animaux sans limite ni aucune considération. Or le spécisme nourrit les autres oppressions. Pour ce lancement, le collectif organisait des ateliers de réflexions sur cette convergence : féminisme et antispécisme, antispécisme décolonial et antispécisme et écologie. Si les personnes présentes étaient une majorité d’antispécistes cela représente une chance pour la reflexion sur les stratégies et le rassemblement des forces pour l’avenir.

Nous vous proposons une immersion dans ce premier événement, et si nous ne diffusons pas les ateliers par discrétion pour les participant·es, nous vous restituons l’ambiance de ce moment toujours intense d’une éclosion. Pour conclure ce reportage les personnes organisatrices mettent en perspective l’expérience des ateliers et nous explicitent la nécessité d’une convergence antispéciste.Nous vous tiendrons au courant des suites et des prochains rendez-vous en juillet et septembre. En attendant, pour vous permettre d’aller plus loin sur le sujet, les références sont en bas de cette page.

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Pour aller plus loin sur le sujet intersectionnel:

➡️ Le podcast de la conférence de Sandra Guimaraes:Véganisme populaire et décolonial

➡️ Steaksisme, de Nora BouazzouniRésumé :
Depuis quand la nourriture a-t-elle un genre ? Pourquoi y a-t-il si peu de femmes dans les kebabs? Qui a décidé que les hommes n’aimaient pas le rosé? Pourquoi le végétarisme est-il perçu comme un régime dévirilisant? Les femmes jouissent-elles vraiment en mangeant un yaourt? Pourquoi certains hommes préfèrent-ils littéralement renoncer à la vie plutôt qu’à la viande?
Rien n’échappe aux injonctions genrées, surtout pas la nourriture. En matière de bouffe, ces règles, tacites ou officielles, sont partout : de la Rome antique aux menus des restaurants, en passant par la publicité et les repas de famille. Elles façonnent le genre et renforcent les stéréotypes sexistes, avec des conséquences réelles sur la planète et la santé des femmes et des hommes qui les subissent.
Après "Faiminisme", Nora Bouazzouni s'attaque aux questions de genre sous l'angle de ce sexisme alimentaire toxique qui imprègne nos sociétés comme l'ail imprègne l'haleine… Entre goûts innés, constructions culturelles et pensée magique, "Steaksisme" met les pieds dans le plat pour en finir avec tous les préjugés !

➡️ Politique sexuelle de la viande, de Carol J. AdamsRésumé :
L'ouvrage de Carol Adams de 300 pages en comptant les notes et les références ; il est truffé de citations et de références littéraires qui documentent une superposition d'oppressions hiérarchisées commençant par les animaux (politique de la viande), les femmes (politique sexuelle), les primitifs et les noirs (politique de la colonisation) ; devant les assiettes de riz et de pommes de terre des gens du Tiers-Monde, les journalistes hommes, blancs, occidentaux s'exclament "mais vous n'avez pas mangé de viande depuis combien de temps ?" ignorant que 80 % des protéines de ces pays proviennent traditionnellement de céréales et de légumineuses à l'inverse de nous, dont 80 % des protéines sont des céréales et des légumineuses de seconde main, issues d'animaux , protéines femelles ou protéines plus viriles de la viande rouge.

➡️ Steak Machine, de Geoffrey Le GuilcherRésumé :
Un CV imaginaire, une fausse identité, et un crâne rasé. Steak Machine est le récit d'une infiltration totale de quarante jours dans un abattoir industriel en Bretagne. Geoffrey Le Guilcher a partagé le quotidien des ouvriers : les giclées de sang dans les yeux, les doigts qui se bloquent et les défonces nocturnes. Un univers où, selon un collègue de l'abattoir, "si tu te drogues pas, tu tiens pas". L'usine ciblée par le journaliste abat deux millions d'animaux par an. Une cadence monstrueuse qui mène inéluctablement au traitement indigne des hommes et des animaux.

Crédits :
  • Chanson de Nicolas Bubart : Un joli sortilège
  • Le documentaire d'Arte : Qui peut-on manger ?
  • Le documentaire : Les damnés, des ouvriers en abattoir
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Autore NONBI
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