Voilà des décennies que nous subissons l'injonction au bonheur. Joyeux Noël! scande-t-on dans un espoir d'amour incommensurable, stéréoptypie désespérée. Noël, stratagème capitaliste ayant pour but d'endormir nos consciences et nous guider compulsivement vers les enseignes qui nous offrent indigestions et recyclage des billets de nos labeurs en fortune des Pinaut, Arnault et consorts.

Tandis donc que des milliers d'enfants l'attendent cette année encore comme tous les ans, le Père Noël, suppôt du capitalisme, abuseur patriarcal de nos consciences, continue de porter la consommation outrancière inégalitaire qui fige dans leur condition prolétaire les plus démunis détruisant davantage la cohésion sociale. Noël, un mensonge, secret bien gardé de génération en génération, où les enfants grandis ont pour devoir de préserver les rêves des moins agé·es.

Des irréductibles rebelles ont choisi de supprimer le 25 décembre de leur calendrier pour refaire religion loin des dogmes. Tout se passe pour elleux, non le jour de la naissance d'un christ quelconque mais lors du solstice d'hiver. Une opposition entre un être dit de lumière et un constat factuel d'une lumière solaire absente jusqu'au paroxisme avec le jour le moins long, le 21 décembre. Loin de nos chimères de lumières et autres joyeuseries factices, des humain·es s'engagent dans une opposition de fait. Une traversée du miroir où, inversé, le bonheur rime avec solidarité, recyclage, gratuité et déclassement égalitaire. Joy vous emmène en reportage en Moselle, où un homme a choisi d'investir une décharge pour en faire un royaume ; une fois les déchets extraits, cet espace devient un lieu d'échange pour réinventer la vie ensemble.

Dans ce reportage de Joy, vous rencontrez enfin le vrai père noël, solidaire, Jungalee cet enfant sauvage devenu adulte de partage, Jean-claude et Olivier, Inès, Sia et Sandy et quelques personnes autres qu'humaines présent·es sur le site.